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causa un sentiment pénible. Voilà tout ce que je puis dire, milord. Le temps des poignantes émotions était passé. Tout glissait sur l’épais vêtement d’insensibilité dont s’enveloppait mon cœur.

Je lus à Roboam ce qui le concernait. Un éclair de joie passa sur le front contrit du pauvre muet. Je pense qu’il espérait trouver une occasion de servir Ismaïl et réparer ainsi, autant que possible, l’œuvre fatale de sa colère.

Il était onze heures de la nuit environ. C’était la veille du jour fixé par la lettre de mon père. Je venais de m’endormir de ce sommeil pénible et plein de tressaillements qui faisait