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deux jours. Il avait emporté avec lui beaucoup d’or en quittant la maison de Goodman’s-Fields ; mais nous vivions bien pauvrement, parce que cet or fut employé en grande partie par Roboam à soulager la captivité de mon père.

Assurément, le pauvre muet avait été bien cruellement poussé à bout, et nul de ceux qui savaient la barbare tyrannie dont le poids l’écrasait naguère n’aurait eu le droit de blâmer sa vengeance. Néanmoins, il se repentait amèrement. Libre maintenant, il était plus malheureux qu’au temps de son esclavage. Il regrettait sa chaîne.

Ismaïl seul aurait pu dire quel singulier pacte existait entre lui et le muet. Il est cer-