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la surface blanche du plafond et envoyait aux objets de vagues et incertains reflets.

Habitués déjà à ces lueurs douteuses, interceptées de temps à autre par un flux de brouillard ou par l’une de ces éclipses instantanées de gaz si fréquentes dans Londres, Brian et Susannah se voyaient.

La belle fille, pâlie par la lassitude, avait sur ses traits une langueur qui la rendait plus charmante. Brian la regardait avec un ravissement extatique. Il repassait dans sa mémoire les traverses de cette vie si cruellement éprouvée ; il cherchait en soi de quoi compenser tant de douleurs et faisait à Susannah, dans son rêve, un féerique avenir…