Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/29

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

chercher, et qu’alors j’aurais des robes de soie et de velours, des perles dans mes cheveux et des bagues de pierres précieuses à chacun de mes doigts.

Je comprenais cela. Pour tout ce qui était mauvais ou seulement frivole, je n’étais pas entièrement ignorante. Ismaïl m’avait répété jusqu’à satiété que j’étais belle, et, souvent, il m’avait revêtue d’atours brillants, comme pour exalter ma coquetterie naissante.

J’avais quitté Londres au commencement du printemps. On me laissa dans cette maison de campagne pendant toute la belle saison. Ces huit mois de liberté comparative produisirent sur moi un effet extraordinaire. J’étais forte avant de partir, et il avait fallu, pour me