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avait galvanisé l’apathique soumission du pauvre esclave. Il s’était relevé, d’autant plus terrible que sa colère avait été plus long-temps comprimée. D’un bond il avait franchi la table qui le séparait de mon père, et ils étaient tous deux en présence.

Ce fut un atroce combat, milord, une lutte odieuse, où l’un des champions, blessé, meurtri déjà, n’avait pour se défendre que ses mains désarmées, tandis que l’autre frappait avec une massue dont chaque coup pouvait être mortel.

Mais celui qui était sans armes avait à venger vingt années d’esclavage et de martyre.

Son visage fut en un instant couvert d’hor-