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sorte de muette oraison funèbre pour le vaillant cheval.

— Vous alliez, reprit-elle, gracieux cavalier avec votre éclatant costume de jockey, maîtrisant votre cheval qui dansait coquettement et frappait le sable en mesure du quadruple choc de son élastique sabot. Parfois un élan subit vous emportait soudain hors de vue, puis vous reveniez comme le vent, et votre cheval, courbant sa tête mutine, mettait l’écume du mors sur l’or bruni de son poitrail… Vous aviez à votre boutonnière une fleur de camélia, — la fleur que j’ai gardée si long-temps en souvenance de vous, milord.

Tout-à-coup il se fit une clameur dans la foule. Une calèche, lancée au galop de quatre