Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/150

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

maintenant. Le muet, droit, le corps légèrement renversé en arrière, semblait prêt à frapper. Ses yeux lançaient de brûlants éclairs sous les poils mêlés de ses sourcils ; les muscles de sa face se contractaient avec une menaçante énergie. Tout cet affaissement qui m’avait fait tant de pitié naguère avait disparu. Un feu viril avait remplacé cette lourde glace de la vieillesse que la souffrance et la captivité avaient jetée sur sa tête. Il était terrible et fort parce qu’il était libre.

Les convives, cependant, ne bougeaient pas. Ce dénouement imprévu mettait de l’intérêt dans le drame. Ils regardaient.

— Pitié, bon Roboam ! m’écriai-je, ayez pitié de mon père pour l’amour de moi !