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milord ; j’interrogeai de l’œil les convives pour chercher un appui au pauvre Roboam. — Rien sur ces visages de marbre, si ce n’est un peu de curiosité froide et quelque impatience du dénouement.

Le juif Eliezer était boiteux et s’aidait en marchant d’une forte canne de bambou. Cette canne était appuyée au mur dans un angle du salon. Mon père, dont le regard parcourait en ce moment la chambre pour chercher une arme, aperçut le bambou et s’en saisit avidement. Sa colère atteignait son paroxysme. Il riait et rugissait par avant-goût de sa brutale vengeance.

— Dites-moi, frères, dites-moi, cria-t-il d’une voix entrecoupée, dites-moi ce que