Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 05.djvu/144

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


Mon père, bien qu’il ne fût pas plus robuste en apparence que le commun des hommes, possédait réellement des muscles d’athlète. Il lança Roboam avec tant de violence que le malheureux alla tomber à l’autre bout de la chambre. Les convives retournèrent paisiblement leurs sièges pour voir avec plus de commodité ce qui allait se passer.

Roboam restait immobile et prosterné à l’endroit même où il était tombé. Son regard, effrayé, couvait la physionomie de mon père. Il était pâle comme un mort, et les mèches éparses de ses cheveux qui couvraient à moitié son front et ses joues leur donnaient une teinte encore plus livide.

Mon cœur se serrait de peur et de pitié,