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ger les gens qui m’entouraient, je restais toujours la même, ardente à tout enseignement nouveau, et rétive à ses leçons. — Les quelques lambeaux de généreuses pensées que j’avais surpris dans les livres frivoles ou pernicieux qu’on mettait entre mes mains me faisaient soupçonner un autre monde en dehors du cercle vicié où se passait ma vie. Je ne savais pas, mais je doutais, et il faut croire que le doute suffit, milord, quand il est étayé par quelques hauts instincts tombés de la main de Dieu pour soutenir durant un temps la lutte contre le mal. On ne remporte pas la victoire, mais on n’est pas vaincu, tant que l’âge n’est pas venu où la passion peut mettre son poids dans la balance.