Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 04.djvu/314

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

devoir, dit Susannah dont un rayon d’espoir éclaira le front désolé ; mais que vous dire, mon Dieu !… J’ai peur de ne vous point comprendre… Je ne sais rien de ce que savent les autres femmes… Me voilà qui espère, pauvre folle que je suis, parce que je vois de l’amour dans votre courroux… Mais vos questions m’épouvantent… Tout ce que je puis répondre, Brian, c’est que je n’aime que vous et que jamais je n’ai aimé que vous !

Brian était tiraillé en sens contraires par le doute et l’émotion. Le noble visage de Susannah disait ce que n’exprimait point sa parole malhabile, — mais trop de témoignages l’accusaient. Brian eut honte de ce qu’il appelait sa faiblesse.