Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 03.djvu/74

Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus dissolus de Londres. Dès 1825, O’Connel l’avait flétri de la qualification de pourceau, et jamais le grand tribun d’Irlande n’avait frappé mieux et plus juste. Le comte, en effet, n’avait du vice que le côté odieux, lourd, matériel. Ses séductions s’opéraient à prix d’or, par l’entremise de ces misérables dont le nom souille à la fois la plume qui l’écrit et l’œil qui l’épelle. Il se vautrait de sang-froid dans des orgies clandestines, presque solitaires, et n’avait pas même la banale excuse du plaisir, car il portait partout son ennui chronique, et faisait le mal même avec lassitude.

C’était, en un mot, la personnification haïssable et quelque peu outrée de notre aristo-