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Mary renaissait donc de sa faiblesse mortelle. Tous les généreux instincts de la femme surgissaient en elle à la fois. Elle était forte en ce moment, et courageuse, et capable de vaincre en bataille rangée cette tyrannie domestique qu’elle venait de secouer en quelque sorte par surprise.

Un doux et délicat incarnat teignait la pâleur de sa joue. Son œil brillait d’un téméraire éclat. Sa gracieuse taille, redressée, avait quelque chose d’intrépide dans sa pose. Tout son être enfin, si frêle dans son aristocratique beauté, semblait se raidir pour la guerre prochaine, et menacer de loin la main oppressive sous laquelle s’était courbée si long-temps sa débile volonté.