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Lady Jane passa la main sur son front et, frissonnant soudain de la tête aux pieds au souvenir de ce qu’elle venait d’éprouver, elle murmura :

— Oh ! c’est horrible !… horrible !

— Le fait est, dit la petite femme, que ce

    presque tous affiliés à une société dont la vaste organisation laisse bien loin derrière elle la charbonnerie, la franc-maçonnerie et autres antiquités, servent l’association tant qu’ils ne sont pas trop compromis avec la police. Quand ils sont enfin forcés de se cacher et que ce sont des voleurs d’importance, la société pourvoit magnifiquement à leurs besoins ; quand ce sont des brigands infimes, des escrocs vulgaires, des bandits de peu, ils trouvent asile dans les ténébreuses retraites où s’entassent avec eux pêle-mêle les voleurs malades et les familles de condamnés, soutenus aux frais de l’association. Ces retraites, dont nous n’avons pas osé faire un tableau complet, se nomment en argot des Purgatoires, et les voleurs qui s’y confinent de peur de la prison, font preuve, à coup sûr, d’un goût détestable.