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— Bonjour, vieux Jack, dit notre jeune médecin ; ton maître n’est-il point levé encore ?

Jack était un digne, discret, honnête, fidèle et dévoué serviteur. Il y aurait eu en lui du Caleb si Frank Perceval eût été dans la position désespérée du maître de Rawenswood. Mais Frank était fort loin de cette magnanime misère dont notre Walter Scott nous a fait un si émouvant tableau. Sa pauvreté, toute relative, eût été pour bien d’autres de l’opulence. Aussi Jack gardait-il une tenue fort respectable ; sa livrée, d’une propreté minutieuse, n’accusait point de trop longs services, et il y avait sur son visage un air de prospérité qui éloignait toute idée de famine.

Il aimait son maître avec passion et ne