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était un gentilhomme dans le vrai sens du mot.

Son frère aîné, le comte de Fife, avait hérité de presque toute la fortune paternelle, suivant la loi anglaise. Malgré cet inégal partage, le comte n’était pas assez riche pour servir une pension à son frère déshérité. Il était du reste bien en cour et tenait état de grand seigneur.

Frank était donc forcé de mener une existence modeste, eu égard au train de prince qu’avaient jadis affiché ses ancêtres. Il vivait de son faible patrimoine et, d’une part de la fortune de sa mère qui habitait l’Écosse avec la dernière de ses filles, âgée de douze ans. La comtesse douairière de Fife aimait Frank avec une sorte de passion. Il était son enfant