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respect du nom historique de ses aïeux. Aux temps où l’état de gentilhomme donnait puissance et privilèges, il pouvait y avoir quelque grandeur à faire fi de sa naissance et à renier ses droits, mais, en notre siècle où noblesse ne fait plus qu’obliger, il n’y a guère que les lâches et peut-être encore les sots pour affecter le mépris d’une haute origine et jeter bas leur écusson comme on fait d’un vêtement passé de mode. Frank n’était point de ces gens-là, mais il n’était pas non plus de ceux qui croient ajouter à leur mérite intrinsèque en faisant graver sur leurs cartes de visites les feuilles de persil d’une couronne ducale ou les six rangs de perles fines d’un diadème de baron. Il n’y avait nul méchant et petit orgueil dans la hauteur qu’il mettait à porter bien son nom : Frank