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— J’ai soif ! dit-elle d’une voix rauque en abaissant sur Bob son regard hébété.

— Ah ! tu as soif, éponge ! riposta celui-ci qui brandit son tisonnier ; — tu as soif !… Quand je travaille toute la journée pour gagner quelques misérables pences, tu as soif, tu bois et tu t’enivres… Dieu m’écrase, Tempérance, quelque jour, je te briserai sa tête contre le mur.

Malgré l’énergie brutale de ces menaces, il y avait de la tendresse dans la voix de Bob, tandis qu’il parlait ainsi.

— Eh ! là ! là ! mon joli Bob, répartit la grande femme, — un verre de plus, un verre de moins… Pardieu ! vois-tu, le gosier me brûle…