Page:Féval - Les Mystères de Londres Tome 02.djvu/147

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Cette heure était depuis long-temps sonnée. — Au lieu du sommeil appelé vinrent d’importunes pensées qu’on ne désirait point, des souvenirs, des regrets, des remords…

Elle vit passer devant elle, comme un mouvant tableau, sa fraîche vie de jeune fille. Elle se vit alors que sa beauté, vierge comme son âme, éclipsait toutes beautés rivales ; elle frémit d’aise à la pensée de ces doux triomphes de coquetterie enfantine qui sèment de fleurs le sol sous les pieds de la jeune et jolie miss entrant dans le monde ; elle sourit à ses jeunes amours, si tendres, si rêveurs, si timides, — et si vite évanouis !

Elle se vit ensuite s’asseyant pour la pre-