Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome II.djvu/435

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— Pour ma fortune ! dit Étienne ; sur dix pour cent de droits, j’ai donné quatre pour cent à M. Alfred d’Arthur et quatre pour cent à M. Savinien Larcin…

— Ah ! diable ! restent deux pour cent, c’est maigre !

— Le directeur s’en est contenté, fit Étienne avec un gros soupir.

— Alors, il ne te reste que la gloire ! — L’auteur ! l’auteur ! » cria la salle en ce moment.

Étienne s’arracha une forte poignée de cheveux.

« Messieurs, annonça le grand comédien chargé du rôle de Trois-Pattes, le drame que nous avons eu l’honneur de représenter devant vous est de MM. Alfred d’Arthur et Savinien Larcin !

— Eh bien ! et toi ? » demanda Maurice.

VII

Sortie du théâtre.

« Ça ne fera pas le sou ! pronostiqua Sensitive.

— En voilà pour deux cents représentations, dit Tourangeau. J’y enverrai tous les gens bien de ce pays-ci.

— Mais on ne révèle pas le fameux secret renfermé dans le scapulaire, fit observer Mme Touban.

— Racine eût fait autrement que cela ! déclara le critique sérieux.

— Pour vous finir, dit Adolphe Champion à Mme Blot, l’ancien conseiller et l’ancien commissaire de police travaillent comme des nègres à la révision du procès de Caen. Edmée, Mme Michel, a voulu que tous les créanciers de M. Bancelle fussent payés inté-