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tites différences : dans les forêts, l’amour ne fait des siennes qu’au printemps, et ici, c’est un roucoulement des quatre saisons…

— Vous êtes léger dans vos paroles, monsieur, devant des dames ! »

Ces huissières le sont parfois dans leurs actions : Mme Blot, de Vaujours, n’eut pas pour elle la majorité qui protesta :

« Mais non, mais non ! C’est amusant, cette machine-là ! allez toujours !

— Et voyez, en revanche, combien de ressemblances ! Les loups abondent…

— Tous réfugiés à Paris, les loups !

— Pour mettre le petit Chaperon-Rouge à Clichy !

— Monsieur, dit Tourangeau, je serais flatté de votre connaissance, si vous achetiez quelque chose dans ce pays-ci.

— Dans une forêt, il faut des garde-chasse : nous avons les sergents de ville…

— Et les braconniers !

— Et les chiffonniers qui ramassent le bois mort !

— Et les Anglais touristes comme à Fontainebleau !

— Forêt ! forêt ! forêt !

— Nous ayons les larges avenues pour les carrosses de prince, et les sombres sentiers courant tortueusement au travers des taillis, où le bandit guette sa proie.

— Les boulevards et la cité !

— Forêt, forêt !

— Il s’exprime avec élégance, ce monsieur, dit Céleste à Adolphe. C’est un homme bien. »

Adolphe répondit :

« Trop bavard. Tiens bien le poisson.

— Quant aux bandits eux-mêmes, reprit le voyageur éloquent, quelle forêt peut se vanter d’une collection