— Si fait, madame, affirma l’adjoint, la forêt de Bondy ou plutôt de Livry, dont nous traversons les restes.
— M. Tourangeau vous rapportez tout à Livry !
— Libriacum, ci-devant abbaye de Saint-Augustin… antérieure à la capitale, madame !
— Et Vaujours ?
— Néant ! Avez-vous parcouru les commentaires de César ?
— Une forêt, poursuivait le beau parleur, rien qu’une forêt. On chassait le cerf et le sanglier rue de Richelieu….
— La pêche, désormais, y est seule possible, dit Adolphe, le long du fleuve.
— Et à la place où est maintenant la Bourse, des bandes de brigands effrontés… »
Tout le monde éclata de rire. Quelles qu’elles soient, les plaisanteries qui attaquent la Bourse ont toujours un énorme succès.
« Ah ! s’écria la rentière, mon pauvre Blot avait de ces mots sur la Bourse !
— La bourse ou la vie ! » risqua Adolphe, qui n’était pas dépourvu de mémoire.
Céleste dégagea une de ses mains pour lui pincer le genou, en témoignage d’admiration.
« Veille au poisson ! recommanda Adolphe.
— C’est pour vous dire, continua le beau parleur, que rien ne change. La forêt de Paris existe toujours, moins les arbres. On y trouve des cerfs en quantité, à en croire le Vaudeville, des sangliers à foison, sauvages ou domestiques, des serpens, qui le niera ? et aussi des roses pour les cacher, des oiseaux charmants qui chantent, à tous les étages de toutes les maisons, les gais refrains de la jeunesse. Il y a bien quelques pe-