Page:Féval - Les Habits noirs, 1863, Tome I.djvu/286

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

— En règle ! répéta M. Schwartz. Pas autre chose ? »

Sous la sécheresse de ce style, une pénible préoccupation perçait.

« Du moment que monsieur le baron est en règle, reprit Trois-Pattes, il lui importe peu de savoir les on-dit. C’était une drôle de boutique, là-bas.

— Cancans ! fit M. Schwartz.

— Monsieur le baron m’avait chargé de regarder attentivement aux fenêtres du quatrième étage, cour du Plat-d’Étain…

— Ah ! ah ! fit le banquier, beaucoup plus entamé qu’il ne voulait le paraître.

— Et de surveiller aussi le dedans de la maison dont l’entrée est rue Notre-Dame de Nazareth, poursuivit Trois-Pattes, rapport aux trois jeunes gens : M. Maurice, M. Étienne et M. Michel.

— Très bien ! » dit le baron qui bâilla derrière sa main arrondie.

Le bâillement, dissimulé à demi avec politesse, a une valeur diplomatique.

« Long ! fit-il en manière d’explication.

— À cet âge-là, continua paisiblement M. Mathieu, on mène un petit peu la vie de Polichinelle.

— Des femmes ? demanda M. Schwartz.

— Pas trop… excepté M. Michel. »

Visiblement, le baron devint attentif.

« Mais, s’interrompit l’estropié, monsieur le baron ne s’intéresse pas à M. Michel. C’est M. Maurice qui est son neveu. »

Le baron appuya son index sur le bout de son nez, ce qui, chez lui, était un symptôme de très vive impatience.

« Je ne vous parlerai plus de M. Michel, promit Trois-Pattes. Il y a donc que M. Maurice et son ami M. Étienne ont la vocation de la littérature. Ils tra-