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C’était son mot.

Il gagnait cent pour cent par ce procédé horriblement charitable.

Il est maintenant dans une boîte plus étroite encore. Que Dieu lui fasse miséricorde !

Au delà de la voûte, c’était un jardin, planté d’arbres fruitiers et de lilas rabougris. Ce jardin était divisé en compartiments de quelques pieds carrés, séparés l’un de l’autre par des treillages à hauteur d’appui, formant damier.

Chacune des cases de ce damier était à l’usage privé d’un locataire.

On citait un de ces vergers en miniature qui était fort envié. Une année de Cocagne il avait eu trois cerises.

Au delà encore et toujours en s’éloignant de la rue, s’élevait un pavillon d’assez bon style qui contrastait avec le reste de la propriété. Deux énormes tilleuls l’ombrageaient du côté du jardin et masquaient sa façade, ornée de sculptures mythologiques.

C’était un débris du vieux temps, ce pavillon, égaré au milieu de ces masures toutes neuves qui semblaient déjà plus décrépites que lui. Au dessus de la porte d’entrée, on voyait encore un écusson, soutenu par deux sauvages, coiffés de plumes et ornés de massues.

Il avait été autrefois villa, évidemment, ou même,