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des bâtiments qui entouraient la cour, montraient leurs volets fermés.

Marguerite entra par l’escalier de droite qui donnait accès autrefois dans les appartements privés du colonel Bozzo-Corona. Nous nous souvenons que la majeure partie de l’hôtel était, en ce temps-là, dévolue aux bureaux de l’association philanthropique fondée par le vieux démon, déguisé en bienfaiteur de l’humanité.

Il y avait eu peu de chose à changer pour donner à cette austère demeure une apparence claustrale. Des guichets grillés avaient été mis aux portes du premier étage.

Une seule de ces portes était ouverte : celle par où Vincent Carpentier avait été introduit dans la salle à manger, ce soir d’hiver où le colonel l’avait engagé à son service pour une mystérieuse besogne.

La comtesse Marguerite et le docteur Samuel traversèrent l’antichambre, puis la salle à manger où il ne restait plus aucun meuble. Il en était de même au salon.

Dans chacune de ces pièces, comme sur le palier du premier étage, Marguerite et son compagnon trouvèrent invariablement les portes closes, excepté deux : celle par où ils entraient et celle qui leur fournissait accès dans la pièce suivante.