Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/358

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

frêle sécurité de cet asile, on ne pouvait mieux faire que de monter la garde en dehors de la porte fermée.

Maman Canada, divisant ses forces, avait lancé Échalot en éclaireur et s’était postée elle-même de manière à surveiller le Grand-Départ, qui était comme le quartier général des Compagnons du Trésor.

Dès l’abord, son attention avait été absorbée par le mouvement qui se faisait autour du cabaret dont les fenêtres étaient closes.

Les maîtres étaient là.

Si quelque chose excitait les craintes de maman Canada, ce n’était certes pas le soupçon que Vincent Carpentier, épuisé comme il l’était, pût s’évader par la fenêtre. En prenant possession de son logement, elle avait trouvé la croisée du bûcher solidement condamnée, et aveuglée en outre par le passage du plomb.

La fenêtre avait même été le sujet d’une querelle de ménage assez importante entre les époux Canada. On devait mettre l’auge de Saladin dans le cabinet ; mais Échalot s’était révolté, prétextant le manque d’air, et Saladin était resté l’hôte de la chambre conjugale en attendant que le menuisier vînt donner un coup à la croisée.

Par le fait, les premières attaques de Vincent Carpentier contre l’enclouure grossière, mais robuste qui