Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/35

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gouvernement ! As-tu remarqué notre voisin qu’a un appartement de garçon dans le corridor, sur le chemin des Poiriers et le cimetière ?

— Le pâlot qui n’a pas de barbe ? M. le cavalier Mora, je crois ?

— Juste ! c’est mon patron.

— Quel commerce qu’il fait, celui-là ?

— Je ne peux pas te le dire.

— Saquédié ! s’écria la dompteuse. Et tu appelles ça te confesser !

— Ne monte pas comme une soupe au lait ! Je ne peux pas te le dire, parce que je n’en sais rien.

— Enfin, qu’est-ce qu’il te fait faire ?

— Ça, c’est différent, je vas lever la couverture en grand. Y a un drame, assez conséquent, c’est sûr et certain, et les principaux acteurs de la chose sont dans la maison, sur notre carré. Le cavalier Mora me fait faire que j’ouvre l’œil ici et là dans l’intérêt de son amour.

— De son amour ? répéta Mme Canada complètement déroutée.

— Et de sa santé, poursuivit Échalot, car il est seul contre toutes ces racailles de Compagnons du Trésor…

— Ah ! fit la dompteuse, ce cavalier Mora est contre les Compagnons du Trésor ?

— Léocadie, prononça Échalot avec sentiment, t’as précipité ton opinion à mon égard. J’aurais ex-