— Je me souviens du tableau qui était recouvert d’un voile.
— Bien souvent, répartit Reynier dont l’accent était profondément triste, j’ai voulu m’éloigner de toi pour toujours.
Elle se serra contre lui comme si elle eût craint l’exécution de cette menace.
— Il y a autour de moi une fatalité, poursuivit le jeune homme. Ma tendresse doit porter malheur.
— Ta tendresse est mon seul bien, dit Irène qui appuya sa tête charmante sur le sein de son amant. Sans toi, ne serais-je pas également condamnée ?
Reynier lui rendit son étreinte.
— C’est vrai, fit-il. Ce n’est pas moi qui ai fait entrer notre père Vincent dans le cercle funeste où nous sommes tous captifs.
Irène voulut dire :
— Les ressemblances peuvent être le produit du hasard…
Mais Reynier l’interrompit pour répliquer.
— J’ai retrouvé ma mère.
Et comme la jeune fille laissait échapper un mouvement de joyeuse surprise, il secoua la tête lentement et acheva :
— Pour la voir mourir.
— Il ne faut pas la plaindre, poursuivit-il. Elle