Page:Féval - Les Compagnons du trésor, 1872, Tome II.djvu/269

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

les toqués, c’est malin pour échapper à leurs gardes-malades et trouver moyen de se jeter tête première d’un cinquième étage ou dans le feu. On veille sur vous l’ancien… Revenons à nos moutons. Attention, monsieur Reynier ! Ce qui suit vous regarde. La comtesse Marguerite continua comme ça :

— Pour l’autre, l’Italien qui se fait appeler le cavalier Mora, c’est tout le contraire ; il a voulu entrer dans notre association et nous l’avons refusé. Nous avons bien fait. Celui-là est notre ennemi le plus redoutable. Il porte sur son front le signe de sa race ; s’il était parmi nous il serait le Maître. Nous ne voulons plus de Maître. Nous l’avons laissé vivre au même titre que Vincent et pour ne pas tuer le secret avec lui.

L’autre encore, le dernier, qui ne connaît même pas son origine, le comte Reynier nous appartient. Nous n’avions même pas besoin de le détruire. Le docteur Samuel l’a reçu une nuit dans sa maison, privé de sentiment et percé de trois blessures dont chacune pouvait être mortelle… Est-ce un mensonge, ça, jeune homme ? fit la dompteuse en s’interrompant.

Reynier qui était pâle et dont le regard se détournait d’Irène, répondit :

— C’est vrai pour les blessures, mais je n’avais jamais entendu joindre à mon nom ce titre de comte qui ne m’appartient pas.