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— Et moi de même, ajouta Reynier, qui semblait très vivement impressionné.

— À la bonne heure. Vous allez voir que ça en vaut bien la peine. D’abord, en premier, Échalot, qui a l’oreille fine, fut chargé de savoir un peu ce qui se disait chez Mlle Irène, pendant que moi je surveillais le dehors. Pourquoi ? Parce que, dès les premiers mots, la Marguerite avait parlé d’emprunter la chambre, et que j’avais flairé un coup monté en grand. Je sortis. Rien dans les cours, ni dans la rue ; mais là-bas, à l’encoignure, au cabaret du Grand-Départ, deux têtes qui valaient un plein panier de renseignements : M. Cocotte et M. Piquepuce. Un peu plus loin, le père de l’orphelin, le nommé Similor, qui est le roi des gredins, avec un certain Roblot…

Vincent tressaillit à ce nom et promena son regard tout autour de lui.

— Du calme, conseilla Échalot qui s’assit près de lui et lui prit les deux mains par précaution. En a-t-elle, du talent pour narrer une circonstance !

L’ancienne dompteuse continua :

— Plus loin encore, dans le chemin des poiriers, le long du cimetière, des figures… mais, j’avais oublié de vous dire qu’à la porte même de la maison, il y avait une voiture, une belle voiture et que j’avais reconnu sur le siège l’ancien cocher du colonel…