le tuera : c’est le sort. Comment ? Dieu seul le sait.
Irène joignit les mains et s’écria :
— Reynier ! j’avais oublié Reynier ! Il est à l’hôtel de cette femme. Il nous défendrait, il te sauverait, père, j’en suis sûre !
Autour du fou, tout prend couleur de folie : Irène se précipita vers la porte comme si l’hôtel de Clare eût été là à quelques pas.
Vincent l’arrêta.
— Je ne veux pas de Reynier, prononça-t-il avec autorité. Il viendra bien malgré nous, puisque c’est la destinée, Parlons raison. Je vois clair. J’ai mon ouvrage. Il faut que je me débarrasse de toi. Veux-tu aller m’attendre dans une église ?
— À cette heure, mon père !
— C’est vrai, elles sont fermées. Les cafés aussi. Y a-t-il un poste, ici près ? Mais tu n’aimerais pas être avec les soldats… Qu’avais-je donc encore à te demander ? une dernière chose, et je l’ai perdue… Ah ! j’y suis ! La mère Marie-de-Grâce, où est-elle ? le sais-tu ?
— À son couvent, répondit Irène qui prêtait déjà l’oreille dans la direction du corridor.
À chaque instant elle croyait entendre des bruits de pas.
— Où est son couvent ? demanda encore Vincent. Loin d’ici ?
— Rue Thérèse.