sa chambre au jour et à l’heure indiqués par sa lettre.
— De qui parles-tu ?
— De celui chez qui nous sommes.
— Nous ne sommes donc pas chez toi ?
— Non, mon père.
— Chez qui sommes-nous.
— Chez le cavalier Mora.
Vincent Carpentier respira avec force, comme s’il eût craint d’entendre un autre nom. Il répéta en faisant appel à sa mémoire.
— Le cavalier Mora… un Italien ?
— Oui, de Naples.
— Je ne me souviens pas d’avoir jamais entendu ce nom-là…
Il s’interrompit pour ajouter :
— Quant à la question du jour et de l’heure, nous sommes bien à l’heure dite, mais c’est demain qui serait le jour fixé.
— Comment cela ? demanda Irène.
— Je vais te dire ; je n’ai vu qu’une chose dans la lettre : l’annonce de sa mort. Et j’y songe ! Ce doit être un mensonge comme tout le reste.
— Parlez-vous du colonel Bozzo, mon père ?
— Oui… quelque jour tu comprendras pourquoi l’annonce de cette mort soulevait le couvercle de ma tombe… Mais tu peux me répondre. La lettre dit qu’on voit le tombeau de ta fenêtre.