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« Je suis trop souffrante pour aller t’attendre à la diligence, je vais donc te donner exactement l’itinéraire à suivre pour arriver chez moi.

« D’abord, je te laisse un jour entier pour tes préparatifs. Il faut aussi que j’arrange ma chambre, désirant bien te recevoir. Tu partiras le lendemain de la réception de ma lettre. Grâce au chemin de fer qui est achevé de Liège à Quiévrain tu traverseras tout le territoire belge en quelques heures. De la frontière à Paris, prends une bonne place de coupé. Pour le cas où tu n’aurais pas d’argent, je joins ici un petit mandat sur Verboëck et fils, de Liège.

« Je me suis informée. La diligence de Belgique arrive entre dix et onze heures. Tu peux être chez moi avant minuit.

« Tu connais mon adresse, rue des Partants, barrière des Amandiers, auprès du Père-Lachaise. Le premier fiacre venu t’y conduira. Mais comme il n’y a pas de concierge et que tout le monde sera couché à cette heure, note bien les indications que je vais te donner. »

Ici la lettre décrivait minutieusement le parcours que le lecteur connaît déjà. Tout était expliqué. Seulement, l’itinéraire, arrivé au carré sur lequel s’ouvrait en réalité la porte d’Irène, ne s’y arrêtait point. Il continuait, disant :