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plus. C’est une femme qui a trouvé l’axiome : la pensée d’une lettre est dans le post-scriptum.

C’était vrai, du temps où les axiomes étaient vrais. Avant le déluge.

Maintenant, le post-scriptum est éventé.

La pensée d’une lettre se fourre où elle peut, mais je vous recommande les incidentes.

Ce sont des guéridons. On y dépose les objets qui embarrassent.

Si vous n’y trouvez rien, furetez la ponctuation, auscultez le cachet, disséquez la paraphe. J’ai déniché des pensées de lettres entre l’enveloppe et le timbre-poste.

Après avoir lu ce passage, Irène ne se demanda plus de qui Vincent parlait, tout-à-l’heure, quand il disait : IL EST MORT.

Mais cette découverte même apportait dans son esprit une confusion croissante.

Elle était encore sous l’impression de son entrevue avec la comtesse Marguerite, et toutes les paroles de la comtesse Marguerite établissaient la sainteté de l’homme que Vincent appelait « le diable. »

Irène eut envie de faire une question, mais Vincent avait ouvert sa petite valise qui contenait pêle-mêle du linge, des habits, un pain et divers outils de fer.

Irène poursuivit sa lecture. La lettre s’achevait ainsi :