superbes côtelettes de favoris blonds, peignés en éventail.
— Je suis très-content, dit-il, de l’occasion qui me met en présence d’un praticien de votre mérite, monsieur Morfil.
— Et moi, enchanté, répondit celui-ci, du bon hasard qui me permet de serrer la main à un confrère aussi distingué.
Jos. Sharp tira de son portefeuille un beau papier de chancellerie et reprit :
— Je viens réclamer un sujet anglais, condamné à mort par la cour du banc de la reine et réfugié en France.
— Nous chercherons… voulut dire M. Morfil.
— J’ai trouvé, fit Jos. Sharp.
Et il ajouta avec le bon gros rire de la joyeuse Angleterre :
— C’est une épine longue comme le maître-mât du Great Eastern, confrère, que je vous extirpe du pied !
— Est-ce que ce serait ?… s’écria Morfil.
— Tout à fait ! interrompit Jos. Sharp. C’est lui-même.
Et dépliant son papier diplomatique, il en mâchonna le préambule pour lire ensuite tout haut :
— « … Avoir à remettre au délégué du service métropolitain de Londres, le nommé Yanuz, né à Paris, 1847, de parents Roumains, naturalisé Anglais, 1861, sous le nom de Smith, religion grecque, converti à la Foi ; troisième degré de purification consolidée-Nicholas-Daws, Ave Maria Corner, 1865, maître serrurier (de