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s’était rendu, ce jour-là même, à la maison de santé du marquis, située à quelques lieues de Paris. Le soir, à son retour, il avait trouvé, dans la serrure de sa porte, le modèle de calligraphie exécuté par Mylord avec toute la sûreté de main d’un élève de Jos. Sharp, sur la carte gravée de Vincent.

L’imitation était si parfaite que Blunt, reconnaissant l’écriture de M. Chanut, n’avait pas même conçu un doute.

À l’heure dite, il se trouvait au lieu indiqué, devant le saut de loup de Sampierre, où un guide qui se recommandait, bien entendu, du nom de Vincent, lui ouvrait la petite porte du parc, pour le conduire en plein guet-apens.

Nous savons le reste. Blunt avait eu contre lui non-seulement les quatre pratiques, mais aussi Mœris, Moffray et le Poussah.

Il avait succombé sous le nombre après s’être défendu comme un lion.

Et certes, la bataille aurait eu un tout autre résultat, s’il eût trouvé son fidèle revolver au moment de l’attaque.

Mais son guide avait été choisi parmi les plus adroits clients du père Preux et l’escamotage du revolver faisait partie de sa consigne.

Blunt n’avait eu pour combattre que son couteau mexicain…

Un grand mouvement de curiosité s’était produit parmi les membres du conseil à l’apparition de Zonza,