— Entrez ! fit le père Preux sur un signe de Mylord.
Le comte Pernola entr’ouvrit la porte. À la vue de Laure, il entra vivement.
À peine eut-il passé le seuil qu’il tomba : la main de Mœris avait étouffé son premier cri.
Giambattista Pernola était aussi en costume de bal. Cela donnait une couleur singulière à cette scène de violence qui avait lieu dans une pauvre chambre humide comme un caveau et à peine éclairée par la bougie brûlant au ras du sol.
Dès le premier instant, Pernola se vit perdu. La délicate pâleur de son teint devint verte. Il fit un effort pour appeler au secours.
Le mouchoir de Moffray, noué avec une brutale vigueur, remplaça la main de Mœris sur sa bouche.
— Apportez-le ! commanda Mylord.
Son geste montrait le carreau au pied du Poussah.
Mœris et Moffray soulevèrent Pernola et le déposèrent à cette place.
Il se releva aussitôt sur ses genoux jetant tout autour de lui son regard épouvanté.
— Mon cher monsieur, lui dit Mylord, veuillez vous remettre. Si vous vous comportez sagement, il ne vous sera point fait de mal. Vous êtes ici en famille. Inutile de vous présenter ces messieurs, ni madame la baronne. Moi, je suis votre cousin Domenico, le frère du comte Roland que vous avez empoisonné.
Les mains de Pernola s’agitèrent désespérément. Mylord poursuivit en tirant la baguette d’arrêt d’un revolver :