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Il est bien connu, en effet, par suite des recherches infatigables du roman moderne, que les pères de nos financiers actuels ne se refusaient rien. Leurs folies ou petites-maisons étaient machinées avec le même soin que les dessous de l’Opéra. En touchant leurs parquets du bout de leur jonc à pomme d’or, ils faisaient surgir toutes sortes de merveilles : des tables servies, des ballets réglés, des étangs de nectar ou des parterres de fleurs.

L’argent, qui était coquin en ce temps-là comme aujourd’hui, avait du moins du goût pour la féerie.

Eh bien, chacun put voir, en cette circonstance, une preuve de la véracité savante des romanciers.

Au milieu des ruines de la chambre ronde, un grand trou, de forme carrée, s’ouvrait dans le parquet.

Il communiquait avec les caves, où l’on trouva tout un système de poulies galantes et d’agréables chaînes de transmission.

Ni Mlle Félicité, ni Cervoyer lui-même n’avaient eu connaissance de ces antiquités avant la catastrophe.

C’est ainsi que nous marchons, du matin au soir, sans nous en douter, sur l’histoire inconnue de notre pays.

Dans l’armoire double attenant d’un côté au salon, de l’autre au billard, et dont la serrure avait été « maniée », Mlle Félicité ne trouva rien qui pût lui donner des nouvelles de cet infortuné M. Baptiste.

Nulle part, on ne découvrit aucune trace des deux femmes et du jeune homme qui étaient venus en visite, savoir : la princesse Charlotte d’Aleix, le comte Domi-