pendant un instant, et Laure trouvait Charlotte sur son chemin à la dernière heure comme un obstacle qu’il était presque impossible d’écarter.
C’était Charlotte qui la jetait en proie à Mylord, tyran inconnu et imprévu. La menaçante arrivée de Charlotte avait fourni à Mylord l’occasion de proclamer lui-même son autocratie avec une audace effrontée.
Et c’était Charlotte aussi, par le fait, qui condamnait Édouard Blunt — le vrai no 1 dans la pensée première de Laure.
Tout l’ancien plan était détruit. Mylord prenait violemment la place d’Édouard Blunt.
Il ne s’agissait plus désormais ni de résister à Mylord, ni même de discuter avec lui. L’heure brûlait.
Mylord demanda :
— La chambre ronde a-t-elle d’autres issues que les deux portes connues de moi, donnant dans la salle à manger et dans le billard ?
— Non, répondit Laure.
Elle appela Félicité pour lui dire, selon l’ordre reçu :
— Vous allez faire le salon sur-le-champ, à fond.
— Il en a besoin ! répliqua Félicité. Du monde comme ça, ça laisse de l’engrais comme des bêtes.
Exécutant le second commandement de Mylord, Laure le conduisit au bûcher qui renfermait, en même temps que le bois de cheminée, de grosses bottes de brindilles, produit de la taille des massifs.
À cette vue le regard de Mylord brilla.
— Maintenant, dit-il, à l’œuvre ! allez rejoindre vos