Félicité dit :
— Ils attendent.
— Mais cette atmosphère de mauvais lieu… fit Laure : dans un salon ! chez moi !
— Oh ! quant à cela, interrompit le père Preux, la minette ne craint pas ma pipe. Elle la connaît bien, la pauvre chatte !
Mylord tira Laure par sa manche.
— Ce n’est pas ici qu’il faut les faire entrer, dit-il, à cause des fenêtres.
Laure le regarda. La figure de Mylord était blanche et froide, mais ses yeux flambaient.
— Dans la chambre ronde, poursuivit-il, il n’y a pas de croisées.
— Eh bien ! fit Laure : qu’importe cela ?
— Donnez l’ordre qu’on les reçoive dans la chambre ronde. Cela importe beaucoup.
Laure hésita. En le regardant, elle se sentit frémir.
— Faites entrer au boudoir, dit-elle pourtant.
C’était ainsi qu’on désignait ordinairement la chambre ronde.
Félicité disparut aussitôt. Dès qu’elle fut partie, Laure demanda à Mylord :
— Pourquoi avez-vous parlé de fenêtres ?
— Parce que tout passe par les fenêtres, les cris et les gens.
— Pas de bêtises, dit le Poussah. Je m’oppose à toute violence avant que j’aie décampé !
— Moi aussi, dit Moffray.