confier et je crains jusqu’aux domestiques de l’hôtel. Je réclame franchement votre aide. Vous y mettrez prix que vous voudrez. Hâtez-vous, je vous attends. »
Point de signature.
Le Poussah mit sa pipe sur la table. Il but avec réflexion sa chope pleine jusqu’aux bords.
Et comme tous les yeux l’interrogeaient, il dit :
— C’est mon voisin, M. le comte Pernola, qui nous invite à finir M. le marquis de Sampierre cette nuit.
— Pourquoi ? demanda Mme Marion, exprimant l’étonnement général.
— Je ne sais pas encore, repartit le Poussah : je cherche.
Félicité ouvrit de nouveau la porte pour dire :
— C’est encore une lettre pour M. Preux.
— Qui l’a apportée ?
— Un jeune homme… qui a l’air d’avoir roulé et battu l’autre messager.
— Donne-lui à boire, bergère, et qu’il attende.
Cette seconde lettre était de Charlotte et encore plus courte que celle de M. le comte Pernola. Avant de la lire, papa Preux dit à Mme Marion :
— Voici peut-être la réponse à votre pourquoi, ma belle.
La lettre était ainsi conçue :
« Marquis de Sampierre seul au pavillon. Saigné à blanc par Pernola, qui a en poche la fortune entière (y compris les biens de Paléologue) par contrats notariés, dont la date est antérieure à l’interdiction. Agir cette