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ment entourée d’armoires vitrées que surmontaient des bustes de bronze antique.

Mlle d’Aleix la traversa sans s’arrêter et entra dans une seconde chambre également vaste qui donnait sur un vestibule au-delà duquel était le perron.

Le perron du pavillon-Roland. Le lecteur avait deviné d’avance le lieu où nous l’avons conduit.

— Ici, dit Charlotte, M. le comte Pernola veillait.

Elle ouvrit successivement la porte du vestibule et celle du dehors en ajoutant :

— Regardez bien et souvenez-vous. Vous aurez peut-être besoin, sous peu, de savoir les êtres.

— Mais, s’écria Édouard, je ne sais pas même où je suis et je ne comprends rien à tout ce que vous dites.

— Vous allez comprendre, répliqua Charlotte qui revint sur ses pas. Je ne laisserai rien dans l’ombre.

Elle ramena Édouard dans la pièce qui précédait le vestibule, celle « où M. le comte Pernola veillait, » pour employer ses propres paroles. Dans cette pièce, à droite en entrant, se trouvait une porte à deux battants, drapée avec une certaine pompe.

Mlle d’Aleix tourna le bouton de cette porte.

— Entrez, dit-elle, nous sommes arrivés, cette fois.

Ils étaient dans la longue chambre, éclairée par quatre fenêtres, où nous assistâmes naguère à l’entrevue du marquis Giammaria et de son fidèle cousin, le comte Pernola.

Seulement, le lecteur ne doit pas oublier que nous avons repris en sous-œuvre les événements de cette journée : Édouard et Charlotte arrivaient là les pre-