reine. Autour de son trône brisé une mélancolie reste, même quand les morceaux en sont de carton.
Bien entendu, cette autre vogue du temps de Louis Philippe ne manquait point : le fameux mausolée avec l’urne et la bandelette de marbre ou se lit, gravée, une phrase froide de madame de Staël…
Mais la nature se vengeait tout à l’entour, grandissant et embellissant ces puériles fadeurs. Nous l’avons dit : ce lieu était abandonné. Les charmilles qu’on ne taillait plus jetaient en tous sens leurs branchages robustes, tel buisson de lilas était devenu forêt et partout la chevelure des lianes pendait en sombres draperies.
Entre le « lac » et le pavillon Roland, un bosquet de tilleuls splendides aux troncs largement espacés et plantés en quinconce suspendait ses voûtes de verdure. Les arbres, plus jeunes que ceux des Tuileries et non moins vigoureux, avaient tous la même hauteur, balançant leurs premières feuilles à trente pieds du sol et recouvrant un sous-bois composé de troënes clairs-semés.
Là, un banc de vrai granit, tout noir d’ombre, disparaissait sous la mousse, adossé qu’il était aux roches de « la grotte. »
Vous n’espériez pas qu’on eût oublié la grotte ? Une superbe grotte avec blocs de Fontainebleau, rivière perdue, stalactites et buste de Jean-Jacques Rousseau regardant patiemment le doux médaillon de Bernardin de Saint-Pierre.
Ici, nous devons rappeler une particularité qui a son importance. Toute cette partie du parc, voisine du pavillon, était entourée d’une grille à hauteur d’appui