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Le panneau, situé sous son propre portrait, à gauche de l’alcôve, rentrait lentement, comme s’il se fût ouvert de lui-même et montrait de nouveau le couloir obscur par où princesse Charlotte venait autrefois rendre visite à son cousin Roland.

Dans la baie de la porte masquée, une figure de jeune homme se dessina vaguement sur le fond noir.

Et derrière cette figure, on devinait plutôt qu’on ne voyait un profil de jeune fille.

À cet instant, les deux fenêtres donnant sur la grande avenue brillèrent. Le soleil qui avait tourné le pavillon, envoyait ses rayons obliques aux persiennes.

La toile du chevalet s’éclaira en même temps que la figure encadrée dans la baie de la porte.

Ici et là, c’était le même visage.

On pouvait juger de la ressemblance. L’original et la copie étaient à dix pas l’un de l’autre.