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IV

LA ROBE GRISE


Le jour allait déjà baissant dans les jardins de Sampietri. Domenica, fatiguée de jouer, s’était assise sous un platane et berçait le petit Roland endormi. Phatmi, la belle tzigane aux formes masculines, à la lèvre ombragée de duvet, se couchait sur l’herbe aux pieds de sa maîtresse.

Domenica était jolie comme les petits Amours qui voltigent parmi les fleurs dans les tableaux du temps de Louis XV. Sur ce front d’enfant aux blancheurs rosées il n’y avait pas place pour la pensée du mal. Ce qui frappait en elle, c’était une mollesse gracieuse et un peu