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» Il convient aussi que M.  le marquis se procura à prix d’argent une carte d’étudiant en médecine qui n’était pas à son nom, mais il ajoute que le caractère généralement studieux de son parent et le besoin qu’il avait d’occuper son oisiveté solitaire, après sa rupture avec le monde, expliquent surabondamment cette excursion tentée dans le domaine de la science.

« Quand on arrive aux événements du mois de mai qui ont motivé la présente enquête, le même caractère de bienveillance et de bonne foi se retrouve dans les déclarations du jeune comte Pernola.

» Son point de départ est celui-ci : il n’a rien vu, par la raison toute simple que M.  de Sampierre l’avait engagé à choisir ce jour-là (le 23) pour aller à ses affaires ou à ses plaisirs.

» Madame la marquise a dû mettre au monde un enfant, puisque le 23, à midi, on attendait ses couches d’heure en heure et que le 24 au matin elle était délivrée : ceci paraît certain.

» L’aide du docteur Raynaud ne fut point réclamée, c’est un fait acquis.

» Mais M.  le comte Pernola ne pense pas qu’on ait positivement, ni surtout volontairement écarté ce savant praticien au moment critique.

» S’il était permis de rapporter des on-dit, le comte Pernola déclarerait que le bavardage intérieur de l’hôtel Paléologue dénonçait la présence d’un fiacre dans la rue Neuve-Sainte-Catherine, le long du mur du jardin, cette nuit-là, depuis neuf heures du soir jusqu’à trois heures du matin.