croyait voir la vénérable et belle figure de l’oncle Jean qui lui souriait comme autrefois.
À son réveil, quand ses yeux s’ouvraient, elle cherchait le doux regard de sa mère.
Et Diane, et Cyprienne, ses cousines chéries, si complaisantes, si bonnes, si promptes à deviner ses moindres caprices !
En retournant au manoir, quand on allait venir la chercher, elle retrouverait l’oncle Jean et sa mère ; mais Diane et Cyprienne étaient mortes…
Elles, si jolies, si pleines de santé, de force, de jeunesse ! Elles, dont la pauvre Blanche avait envié si souvent la gaieté insouciante et heureuse !
Elles ne seraient plus là. Dieu les avait reprises. Et Blanche pleurait en songeant qu’elle irait s’agenouiller, entre leurs pauvres tombes, derrière l’église de Glénac…
Et Vincent, le retrouverait-elle au manoir ? Elle ne se rendait point compte de cela, mais, parmi les souvenirs qui visitaient sa solitude, celui de Vincent était le plus assidu.
Elle songeait à lui presque autant qu’à sa mère.
Le malheur enseigne. Là-bas, au milieu du repos tranquille de Penhoël, l’enfant eût tardé longtemps encore peut-être à devenir femme ; mais