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LES BELLES-DE-NUIT.

où avait eu lieu leur entretien avec les inconnues.

— Ce qu’elles ont dit me revient mieux en cet endroit…, reprit Roger. Aucune de leurs paroles ne m’échappe… Qui connaîtrait ainsi Penhoël ?…

— Nous n’avons jamais rien précisé, répondit Étienne, dans les confidences que nous avons faites à milord… Il n’y aurait que cette Lola dont j’ai aperçu tout à l’heure le visage…

— Peut-être…, dit Roger qui entrait dans un nouvel ordre d’idées. Mais encore elle ignorait nos relations avec lui… Quel intérêt aurait-elle eu à raconter cette histoire ?… Et puis, il y a des détails qu’elle ne pouvait pas connaître… Oh ! ce sont elles !

Étienne venait de reprendre à la main la lettre qu’il avait reçue dans la soirée.

Ils étaient là un Breton et un Parisien. Ce fut au Parisien que vint l’idée bretonne.

Étienne serra le bras de Roger et sa voix trembla, tandis qu’il murmurait :

— C’est ici… derrière ces arbres que nous avons entendu cette voix qui disait : « Belles-de-nuit… »

Il s’arrêta comme si sa bouche se fût refusée à prononcer des paroles trop cruelles.

— Eh bien ?… fit Roger.