incomparable à contempler les tristes coursiers qu’on attelait à la voiture.
L’Anglais s’agita dans son coin. Il tira de sa poche un étui mignon, en nacre de Chine, et l’ouvrit.
— Monsieur…, dit-il encore ; voulez-vous me permettre de vous offrir un cigare ?
— Je ne fume pas…, répliqua Étienne sans se retourner.
— Et l’odeur du tabac vous incommode peut-être ?
— Beaucoup… mais je n’ai pas le droit de vous gêner… milord, vous êtes chez vous.
L’Anglais referma son étui à cigares, et le remit tristement dans sa poche.
Étienne, qui s’était retourné à demi, suivait ses mouvements du coin de l’œil.
L’Anglais s’était croisé les bras sur sa poitrine d’un air de bonne humeur.
— Monsieur, poursuivit-il en se rapprochant du jeune peintre, je vous sacrifie là une habitude de vingt ans… À tout le moins, causons pour faire quelque chose.
— Ma foi, milord, répliqua Étienne d’un ton piqué, je trouve que nous avons causé suffisamment tout à l’heure.
— Allons donc !… s’écria l’Anglais ; vous me gardez rancune… Faut-il vous demander pardon ?