L’heure du départ avait sonné ; l’Anglais se faisait attendre.
La famille de l’intérieur, le petit étudiant et la vaste nourrice commençaient à murmurer contre les priviléges des gens riches.
— Viendra-t-il aujourd’hui ou demain, l’Englishman ? disait la bonne.
— S’il s’agissait d’un pauvre malheureux, grondait la nourrice, on le laisserait prendre ses jambes à son cou et courir après la diligence !
Les mendiants gémissaient :
— Bonnes âmes charitables… bons chrétiens, pour l’amour de Dieu !…
Les facteurs criaient :
— Une caisse pour Alençon, quarante livres… deux paniers de poisson pour Vitré !…
Et auprès de la portière de l’intérieur :
— Vous ne nous oublierez pas auprès de M. et madame Grimblet, n’est-ce pas ?…
— Bien des choses à l’avoué surtout et à son épouse.
— Si vous m’en croyez, vous entortillerez vos pieds dans la paille… les matinées sont fraîches…
— Ah ! vous allez trouver sur la route de quoi vous distraire !… Tous les regrets sont pour ceux qui restent !…
— Amitiés à Victor, à Joseph, à Sophie…